Salvador Brassens, sa vie, son œuvre.
Salvador Brassens est né le 26 juillet 1908 à Santiago du Chili, il est mort le 29 octobre 1981 à Sète. Il a parcouru ce siècle pratiquement d’un bout à l’autre.
Son enfance fut heureuse, proche de la nature et parmi une famille unie et amusante. Son père, cordonnier, pratiquait la poésie à ses heures perdues, il appréciait la boisson et autres excitants. Il transmis à son fils ses valeurs : le rire et la sieste. La mère du petit Salvador était une jolie femme dont la majeure qualité et défaut était de dire oui à presque tout.
Très tôt le jeune Salvador s’engage politiquement. Dès l’âge de 16 ans il est secrétaire de quartier au Parti des Communistes du Chili. Après des études brillantes en économie politique et philosophie de l’histoire il hésite entre la carrière politique et la carrière artistique. En effet, il tient de son père le goût de la musique des mots, la poésie, et écrit souvent à la lueur de la bougie des poèmes. Il publie un recueil en 1932 : « Viva el Arte ! ». Il y exprime à grands flots son amour de la liberté, de la créativité, qui représentent pour lui les conditions objectives de l’émergence des seules véritables œuvres d’art : les bonnes relations humaines.
En 1938 il est élu député à Siantago. Il publie l’année suivante son fameux livre : » Rêve et joie concrète ».
Le 1er octobre 1936 il arrive à Alicante au sein du Spanish Bataillon pour rejoindre les brigades internationales. Il est fait prisonnier dès décembre 1936 et passe de nombreuses années en prison et aux travaux forcés.
A la libération il s’installe dans le sud de la France. Universitaire de renom il devient conseillé aux affaires étrangères sous le gouvernement de Léon Blum.
En 1952 il quitte la carrière politique et s’adonne entièrement à la poésie et la littérature. Se succèdent alors une série d’œuvres marquantes. « J’aime le bleu »-1956, « Les aleas du désordre »-1959, « Le sable et le roupillon »-1963.
Pendant les années soixante il participe à la Nouvelle Vague en écrivant quelques scenarii de films. Le plus célèbre : « Le sherpa du désert »-1969.
Au terme de sa vie il rédige son manifeste testamentaire : »Les Eléases ».
Il meurt à Sète en octobre 1981. Il fait inscrire sur sa tombe :
"Si le temps est une fable
Dessinons sur le sable
le dessin de la vie,
il s'imprime pour l'infini."